Danse et musique : une histoire d’harmonie
Danse et musique sont deux arts qui semblent indissociables. Car l’un apporte la rythmique et l’atmosphère liée à la chorégraphie de l’autre. Mais à quoi sert vraiment la musique en danse ?
Deux arts indissociables à travers les siècles
Le lien entre ces deux arts est très ancien. Depuis des milliers d’années, la danse et la musique ont fait partie intégrante de cérémonies, fêtes religieuses ou rites funéraires de beaucoup de civilisations. Alors que des percussions ou flûtes rythmaient les fêtes, la danse servait à raconter des histoires ou exprimer des émotions. Par exemple, les danses traditionnelles africaines sont souvent accompagnées de percussions. Tandis que les danses européennes ont souvent été accompagnées de violons et d’autres instruments à cordes.
Musique et danse se sont complétées, donnant naissance à de nouveaux styles.
Au fil des siècles, la musique et la danse ont continué à évoluer ensemble. L’émergence de nouveaux genres musicaux tels que le jazz, le rock, la salsa et le hip-hop, ont inspiré de nouveaux mouvements de danse. Elles ont également été utilisées ensemble dans des formes d’art telles que l’opéra et la comédie musicale.
Aujourd’hui, la danse et la musique continuent de se nourrir l’une de l’autre. De nombreux danseurs contemporains créant des chorégraphies pour accompagner la musique contemporaine. Également de nombreux musiciens créant des compositions spécifiquement pour la danse. Elles restent des formes d’expression artistique populaires et puissantes, qui continuent d’inspirer et de divertir les gens du monde entier.
Une longue histoire entre musique et danse
La musique accompagne la danse car elle aide à trouver un rythme, à créer une ambiance. C’est un moyen de donner à mieux comprendre l’expression physique du danseur. Dans un spectacle de danse ou un ballet, la musique sert aussi bien aux danseurs qu’au public.
La musique pour le danseur et le spectateur
Pour le danseur, la musique peut servir de guide et de source d’inspiration pour la chorégraphie. La musique fournit une structure temporelle et rythmique qui peut aider le danseur à synchroniser ses mouvements avec la musique. Les changements de tempo, les variations de volume et les modulations harmoniques peuvent également inspirer des changements dans le style et l’intensité de la danse.
En outre, la musique peut également aider le danseur à se mettre dans l’ambiance émotionnelle de la chorégraphie. La musique peut fournir une toile de fond émotionnelle. Elle peut aider le danseur à exprimer une gamme d’émotions. Du calme à la passion, en passant par la tristesse ou la joie.
Pour le spectateur, la musicalité peut également jouer un rôle important dans l’appréciation de la danse. La musique peut aider à créer une atmosphère émotionnelle pour le spectacle. Elle influence le rythme et le style de la chorégraphie. Cela ajoute également des éléments de texture et de complexité à la performance. La musique peut également ajouter une dimension narrative à la danse. En effet, en créant des thèmes et des motifs qui aident à raconter une histoire ou à communiquer un message.
En fin de compte, la musique et la danse sont des formes d’art étroitement liées. Leur interaction peut fournir une expérience émotionnelle et artistique puissante pour les danseurs et les spectateurs.
L’enseignement de la danse
En cours de danse, même chose. Pour se familiariser avec le rythme, la musique semble indispensable. Comme leurs élèves, les professeurs ont aussi appris à enseigner grâce et avec ce support. D’ailleurs, en 2e année du diplôme d’État, les futurs professeurs vont travailler non pas avec une bande-son mais avec l’accompagnement d’un musicien, ce qui donne une autre dimension à leur cours.
Danser sans musique ?
Bien que la musique et la danse soient souvent associées, il existe des formes de danse contemporaine et expérimentale qui n’utilisent pas de musique.
Ces spectacles peuvent être silencieux ou utiliser des sons non musicaux tels que des bruits de pas, des souffles ou des battements de cœur pour accompagner la danse. Les danseurs peuvent également utiliser des accessoires tels que des tissus, des rubans ou des boules pour créer des sons et des rythmes.
Certains compositeurs, comme David Tudor, ont expérimenté des œuvres avec des extraits sans musique.
Dans 4’33’’, le pianiste John Cage a retiré intentionnellement les sons pour laisser le public être bercé par les bruits environnants.
Par ailleurs, il existe des danses imaginées pour les personnes sourdes, en tant que public ou en tant que danseur. Pour cela, des mouvements visuels et des expressions faciales différentes sont utilisés, des gestes, des signes. Ces chorégraphies leur permettent de vivre les chorégraphies, même sans fond sonore…
De même, le chorégraphe français Dominique Dupuy a créé en 2016 une œuvre chorégraphique sans aucune musique intitulée Silence(s).
Ces spectacles de danse sans musique peuvent être très intéressants, car ils permettent de se concentrer davantage sur les mouvements et les gestes des danseurs, ainsi que sur l’espace et la relation entre les danseurs eux-mêmes ou avec l’environnement. Ils peuvent également permettre aux spectateurs de se concentrer davantage sur les émotions, les expressions corporelles et les messages communiqués par les danseurs.
En résumé, bien que la musique soit souvent un élément important de la danse, il est possible de créer des spectacles chorégraphiques intéressants et expressifs sans musique.
Conclusion
Même si certaines expériences ont exploré le silence, la danse est très souvent liée à la musique. Elle guide les artistes pour leurs mouvements et permet au public de vivre l’expérience jusqu’au bout.
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